Outil polyvalent et peu coûteux, le sport a un impact positif sur les questions de développement. Hélène Bennès, consultante pour La Plateforme internationale pour le sport et le développement (sportanddev), revient sur ce levier de plus en plus utilisé par les acteurs du développement.
« Le sport a le pouvoir de changer le monde » disait Nelson Mandela. La tendance actuelle semble donner raison au père de la nation arc-en-ciel. L’heure est aux grands événements sportifs financièrement raisonnables mais aussi écologiquement et socialement responsables. Le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 parle de Jeux durables et inclusifs et le sport représente désormais un axe fort de la stratégie de coopération de l’AFD. Il est communément admis que le sport favorise le bien-être et même la cohésion nationale lors des grands rendez-vous sportifs, et qu’il a une incidence concrète et positive sur les problématiques sociétales. Si le secteur du sport au service du développement et de la paix doit encore relever de nombreux défis, son impact positif fait aujourd’hui l’objet d’un large consensus. L’Assemblée générale des Nations unies a d’ailleurs adopté une nouvelle résolution consacrant le sport comme facteur de développement durable.
Le sport comme levier de développement
Le premier partenariat entre le Comité international olympique (CIO) et l’ONU remonte à 1922. Pourtant, c’est l’adoption des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2000 qui a légitimé le sport comme outil de développement. Depuis, le nombre d’organisations (ONG, agences des Nations unies, fédérations sportives) employant le sport à des fins sociales a fortement augmenté. En 2015, l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu la valeur du sport pour contribuer aux Objectifs de développement durable (ODD).
Dans la foulée, le secrétariat du Commonwealth a commandé une étude sur la manière d’utiliser le sport pour contribuer à la réalisation des ODD. Six domaines d’action ont été identifiés, à savoir la santé (Objectif 3), l’éducation (Objectif 4), l’égalité de genre (Objectif 5), le développement économique (Objectif 8), la construction de villes durables (Objectif 11), la gouvernance (Objectif 16) et un objectif transversal (Objectif 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs) que le sport peut aider à atteindre de par sa capacité à rassembler diverses parties prenantes.
Le sport a un rôle important à jouer en termes de développement et d’amélioration de la santé. Il est bénéfique pour la santé physique et mentale et améliore la santé publique à l’échelle nationale. En luttant contre la sédentarité, l’activité physique réduit également les risques de maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires, cancers, maladies respiratoires chroniques, diabète…), principales causes de décès selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Par ailleurs, le sport est un excellent outil de sensibilisation et de prévention des maladies transmissibles (VIH, paludisme, tuberculose, etc.) dans les pays en voie de développement. Outil didactique, le sport permet d’enseigner les gestes préventifs contre les maladies infectieuses, d’aborder les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive ou de favoriser l’inclusion sociale des personnes séropositives. -Lire l’intégralité de l’article sur
la plateforme de l’Agence Française de Développement ID4D,