C’était l’un des points importants du programme « agir et gagner » de Bernard Giudicelli après son élection à la tête de la Fédération française de tennis : développer une francophonie du tennis, autour de Roland-Garros et de la terre battue. Après deux ans de gestation, c’est chose faite avec la création de l’A2FT, Association des fédérations francophones de tennis.
Les différentes délégations se sont retrouvées le 30 mai à l’occasion du tournoi Roland-Garros pour porter sur les fonts baptismaux cette nouvelle entité : « Nous avons une première volonté, celle de rassembler le monde francophone, soit un espace de 300 millions d’habitants, qui pourrait dépasser le milliard d’habitants d’ici 50 ans avec l’explosion démographique du continent africain, explique Daniel Chausse, vice-président de la FFT. C’est une vraie force qui peut permettre au tennis de se renouveler.
C’est pourquoi la FFT a l’intention de porter la marque Roland-Garros à l’international, en particulier sur ce continent, afin de développer notre sport et promouvoir la terre battue, et partager les valeurs sportives, culturelles, mais aussi sociétales, économiques et éducatives du tournoi… »
Mettre l’accent sur la formation
En Afrique francophone, seul le Maghreb arrive à tirer son épingle du jeu. « L’expertise et le savoir-faire sur terre battue, et plus largement dans le monde du tennis, sont très présentes en France, en Belgique, en Suisse ou au Canada. Mais également au Maroc, a rappelé Aziz Laaraf, vice-président de la Fédération royale marocaine de tennis et membre du comité exécutif de l’A2FT.
Nous allons pouvoir partager notre expérience et servir d’exemple avec notre centre de sport-études qui accueille actuellement les 24 meilleurs joueurs du continent, dont Sada Nahimana (Burundi, 18 ans) et Eliakim Coulibaly (Côte d’Ivoire, 17 ans), engagés cette année sur le tournoi juniors. Ces deux jeunes sont formés dans notre centre de formation depuis quatre ans et jouent aujourd’hui sur les plus grands tournois internationaux… » C’est pourquoi la nouvelle association internationale compte, à travers les différentes fédérations, mettre l’accent sur le volet formation. « On dit qu’il y a des jeunes talents partout en Afrique, mais il faut leur permettre d’éclore ! » souligne Daniel Chausse.
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